Félix Godefroid est un harpiste et compositeur belge né à Namur en 1818 et décédé à Villers-sur-Mer en 1897. Enfant, il étudie d’abord le piano et fait ses premiers pas à la harpe à l’âge de onze ans. Son père gère une salle de spectacle à Namur et, suite à la faillite de son établissement, il décide de s’installer à Paris avec ses deux fils, Félix et son frère aîné Jules-Joseph (1811-1840).
En 1832, Félix, âgé de quatorze ans ainsi que son frère Jules jouent de la harpe à simple mouvement avec François-Joseph Naderman (1773-1835) au Conservatoire de Paris. A 17 ans, préférant la harpe à double mouvement que François-Joseph Naderman -facteur de harpes à simple mouvement- ne veut pas enseigner, il rejoint la classe de Théodore Labarre (1805-1870) et étudie également la harpe avec Elias Parish-Alvars. Ses compositions sont très appréciées en concert et dès 1839, ses tournées l’emmènent dans toute l’Europe et même vers le Proche-Orient.
Il s’établit ensuite à Paris où il s’investit dans l’évolution de l’instrument et de sa technique. Mes exercices pour la harpe (1891) ainsi que sa méthode ont joué un rôle capital dans l’enseignement de la harpe. Compositeur très prolifique, Godefroid écrit énormément pour harpe seule mais également deux opéras ou encore quelques sonates pour piano. Il s’inspire et retranscrit des mélodies de Schubert qui seront aussi utilisées en 1844 pour des fantaisies pour harpe. Certaines fois, c’est de Vincenzo Bellini dont il s’inspire, notamment à travers Deux Mosaïques pour la harpe sur les principaux motifs de Norma. En 1851 sont publiées Trois Études Caractéristiques pour harpe dont, La Mélancolie, opus 23, Danse des Sylphes et Le Rêve.
En 1873, il se produit à Kiev avec Maurice Glière (1852-1937), père du compositeur Reinhold Glière (1874-1956). La même année, il est acclamé lors de ses représentations sur de nouveaux modèles Erard à l’Exposition Universelle de Vienne.
De la Belgique, il garde un lien par l’intermédiaire de Félicien Rops (1833-1898), né à Namur et reconnu pour ses talents de peintre, qui dessine Félix Godefroid durant l’année 1856. Pour l’inauguration de la statue du roi Léopold 1er (1790-1865) à Namur en octobre 1869, Godefroid compose une Cantate présentée devant la famille royale. Enfin, dans la même ville, une rue a été renommée « Rue Godefroid » en hommage à certains membres de sa famille.
Article rédigé par Victoria De Schrijver
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